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Les deux villes portuaires de Dunkerque et Rostock, en Allemagne coopèrent depuis 1959 et sont officiellement jumelées depuis 1972
Le lien entre Dunkerque et Rostock est étroitement liéà la mer. Ainsi la position de ces ports (ouverture sur l’Atlantique, l’Angleterre et l’Europe du Nord Ouest d’une part, sur la Baltique et l’Europe du Nord de l’autre) a été le creuset de l’identité de la population des deux villes. Un passé partagé et des intérêts communs font de ce jumelage une évidence.
Nous revenons dans cet article sur l’histoire croisée des communes avant de détailler le développement d’un jumelage qui fut parmi les premiers à dépasser le rideau de fer, et d’en dresser le bilan et les perspectives actuelles.
D’une histoire comparable à une identité commune
Le troisième port industriel français et le second port allemand sur la Baltique possèdent une identité forgée par leur situation stratégique.
Dunkerque : lieu de toutes les convoitises jusqu’au XXème siècle
Le port nordiste a bien grandi. De village de pêcheur possédant une église au milieu des dunes, Dunkerque est désormais le 3ème port commercial français. Cette croissance est symbolique de la position stratégique de la ville qui fut un atout pour son développement mais aussi une source historique de conflits qui ont marqué les dunkerquois. En témoigne le statut de Jean Bart comme symbole de la ville où le rôle de Dunkerque lors des deux guerres mondiales.
Dès la fin du XIIIème siècle le jeu de pouvoir entre la France, la Flandre et l’Angleterre se met en place et Dunkerque devient un lieu stratégique pour le contrôle de la Manche. Lors de la guerre de Cent Ans, la Flandre qui vit du commerce avec l’Angleterre se rallie aux voisins d’outre manche et Dunkerque devient le lieu privilégié où accostent les navires britanniques. La ville grandit alors à vue d’œil et est entièrement tournée sur le commerce. C’est à cette époque que naitra le fameux carnaval qui venait originellement célébrer le départ en mer des pêcheurs à la morue.
La ville connaitra en parallèle un essor culturel et artistique, étant par exemple la ville de naissance du poète et dramaturge flamand Michel de Swaen.
Plus tard, au XVIème siècle, Charles Quint entre triomphalement à Dunkerque qui va se retrouver, comme ville flamande, impliquée dans le conflit qui oppose les Habsbourg d’Autriche au roi de France. Cela marquera le début de la période corsaire de Dunkerque puisque, pour faire face aux attaques des corsaires français et protéger les navires de pêche le magistrat de Dunkerque décida d’armer des bateaux de course.
C’est également ce siècle qui verra la fameuse « folle journée » connue de tous les dunkerquois. Le 25 juin 1658 la ville sera successivement espagnole, française, puis finalement anglaise. C’est 4 ans plus tard que Louis XIV rachètera la ville qui deviendra définitivement française. Les fortifications de Vauban et l’efficacité des corsaires rendront la ville imprenable. C’est à cette époque que Jean Bart remporta la bataille du Texel en 1694, forçant un blocus britannique et évitant la famine à la France.
L’histoire troublée de la ville se poursuivra lors de la révolution et la cité de Jean Bart continuera son essor sous l’impulsion de Jean-Baptiste Trystram qui agrandit le port et Gaspard Malo qui crée une station balnéaire au XIXème siècle. Au XXème siècle Dunkerque fut le lieu d’évacuation des troupes française et anglaise en 1940 lors de l’opération Dynamo. Elle subira nombre de bombardements qui, comme sa jumelle Rostock, la détruisirent en majorité. C’est grâce à l’industrie sidérurgique, à son port et au tourisme que la ville se redressera jusqu’à redevenir une plaque tournante du commerce maritime.
Rostock : de la ligue hanséatique à l’industrie aéronautique
Rostock est pour sa part, le second port allemand sur la Baltique et a connu son âge d’or en tant que port de la ligue hanséatique. La cité fondée au XIème siècles par les Polabes, un peuple slavophone, devint en effet le plus grand port de la Hanse. Ville riche, lieu de construction des navires voguant sur la Baltique, elle fut le lieu de fondation de la plus ancienne université d’Europe du Nord dès 1419.
Mais si la situation maritime stratégique de Rostock et sa proximité avec le Danemark et la Scandinavie permirent son essor, elles furent également à l’origine de son déclin. Dès le XVIème siècle des luttes de pouvoirs internes et l’envie des puissances extérieures allaient amorcer une période de conflits. Suédois et danois occupèrent la ville lors de la guerre de Trente ans puis au début du XVIIIème siècle; tandis qu’elle fut le lieu d’une bataille stratégique pour Napoléon.
Ce n’est qu’au milieu du XIXème siècle que la ville allait renaitre de ses cendres grâce à l’industrialisation. Rostock allait alors redevenir un haut lieu de la construction navale puis, de part son expertise en ingénierie, le berceau de l’industrie aéronautique allemande. Après la guerre, Rostock allait être le premier port de RDA grâce à une reconstruction rapide.
C’est au regard de ce passé maritime et conflictuel partagé que la ville hanséatique et la cité nordiste allaient ouvrir leur coopération à la fin des années 1950. Villes universitaires tournées vers l’extérieur, lieux de culture et de sport dotées d’un patrimoine maritime commun leur coopération n’a pas faibli jusqu’à aujourd’hui.
Un jumelage entre réalisme et romantisme
Ce passé similaire fait du jumelage entre les deux ports une coopération logique. A une identité historique similaire forte sur laquellle s’appuyer s’ajoutent des préoccupations comparables qui favorisent un présent dynamique et un futur prometteur.
Cette dialectique entre passé et futur ressort clairement d’un conseil commun organisé en 2007. A cette occasion Roland Methling, le maire de Rostock, présentait le jumelage en ces mots : « Nous avons beaucoup de points communs. Une histoire qui remonte au Moyen Âge, une université qui est la fierté de la ville et un port dynamique. » La base idéale à des échanges culturels, citoyens, politiques, et économiques.
A ce patrimoine s’ajoute un pragmatisme certain qui donne une substance supplémentaire au jumelage. Dunkerque est pour Rostock une porte sur l’Atlantique, la ville hanséatique est pour la cité de Jean Bart une ouverture sur l’Europe du Nord. C’est ce qu’exprimait d’ailleurs lors de ce même conseil le président du port autonome monsieur Daniel Deschodt. Ce fut également l’occasion pour Michel Dellebarre, maire de Dunkerque, et son homologue allemand, de saluer le travail de l’association portant le jumelage : le comité Dunkerque-Rostock fondé en 1964 par Jean Coelenbier et qui est depuis devenu association Dunkerque – Rostock – Krefeld. [Note 1]
Le jumelage d’hier à demain : ambition politique, solidarité, culture, et jeunesse
L’origine du jumelage : mer et échanges au service de la réconciliation européenne
Le jumelage entre la communauté urbaine et la ville de Rostock est né des échanges développés entre les employés du port de Dunkerque et les marins de Rostock en escale. Dockers et gens de mer tissèrent ainsi des liens qui ne tardèrent pas à prendre une tournure plus officielle lorsqu’en 1959 le maire de Rostock proposa à Gaston Timarche, maire de Saint-Pol, une coopération entre les deux villes.
Cependant, la RDA n’étant pas reconnue, le jumelage était impossible et la coopération ne pouvait passer que par une association. C’est ainsi que sous l’influence de Aimé Bizet fur créée en 1964 le comité Dunkerque Rostock. Ce professeur, qui fut travailleur forcé en Allemagne lors de la guerre noua à cette occasion des liens avec des travailleurs allemands dont il loua la solidarité. Vingt ans plus tard, il fut un moteur des échanges avec l’Allemagne, contribuant à combattre le sentiment antiallemand dans le dunkerquois. Dès 1963, il emmena étudiants et lycéens à Thuringe pour les vacances de Pâques, un événement qui allait devenir un rendez-vous annuel incontournable ; Rostock assurant l’hébergement et Dunkerque l’encadrement.
Très rapidement, le travail du Comité allait aboutir à la signature d’une charte d’amitié entre son président Charles Broucke (également maire de Leffrinckoucke) et Rudi Fleck, maire de Rostock dès mai 1964. A partir de ce moment le travail pour créer des liens d’amitié n’allait plus faiblir, le comité organisant chaque année des colonies de vacances, des échanges entre dunkerquois et rostockois de même profession afin de partager leurs expériences, des expositions, etc…
Les années 70, tournant pour le jumelage
Au niveau de la perception de l’Allemagne par les dunkerquois le voyage de 1968 marque un tournant. Ce qui frappe n’est plus la différence entre français et allemands mais la frontière entre la RFA et la RDA. Il s’agit de l’opposition de deux visions du monde mais pas de deux populations puisque les participants ne manquent de souligner l’hospitalité des habitants de Rostock. A partir de là, l’enjeu ne sera plus la réconciliation franco-allemande mais la réunification d’une Allemagne et d’une Europe coupées par le rideau de fer.
C’est alors tout naturellement que Dunkerque va choisir de développer, en parallèle de sa coopération avec Rostock, un jumelage avec Krefeld, ville de RFA afin de contribuer, à son niveau, au dialogue entre les deux Allemagnes. Cet effort est toujours visible aujourd’hui, puisque le comité Dunkerque – Rostock est devenu association Dunkerque – Rostock – Krefeld.
Nord Europe reviendra dans un prochain article sur ce second jumelage conclu en 1974. Continuez donc à nous suivre et visiter notre site régulièrement.
Le second tournant est la reconnaissance de la RDA par la France en 1972, ce qui permettra l’institutionnalisation du jumelage. Sentant le changement de climat, la communauté urbaine de Dunkerque présidée par Albert Denvers avait pris les devants. En 1970, les comités d’amitié avaient ainsi rédigés un accord de partenariat et fait le bilan de la coopération. Ils soulignaient notamment le rôle des échanges pour la propagation de la vérité sur la RDA et pour la paix en Europe. En 1972 ce sont le président Denvers et le maire de Rostock Heinz Kochs qui signaient une déclaration d’amitié et de coopération, officialisant ainsi des liens jusqu’alors informels. Précédent cette officialisation, une semaine de l’amitié France-RDA se déroulait à Dunkerque et célébrait les liens entre la cité de Jean Bart et la ville hanséatique.
La fin des années 70 et les années 80 marquent une période difficile, les échanges étant pour des raisons pratiques difficiles à mettre en œuvre. Malgré cela, les liens perdureront comme l’illustre une exposition sur la gravure allemande organisée à Gravelines en 1982 avec la coopération du musée d’histoire des civilisations de Rostock. Le jumelage survivra également à la réunification et saura trouver un nouveau dynamisme au début des années 2000.
Pour plus d’information sur l’histoire du jumelage, Dunkerque a publié en 2007 un document très complet retraçant le jumelage depuis ses origines et qui est consultable via les archives informatisées. [Note 2]
Le jumelage aujourd’hui : culture, jeunesse, et coopération citoyenne
La forme actuelle du jumelage est le résultat des nouveaux accords de jumelages signés en 2000 par les maires Michel Dellebarre et Arno Pöker. Une coopération tournée vers l’avenir qui est bien résumée par Fernand Fontecave, président de l’association Dunkerque – Rostock – Krefeld :
« Après les colonies de vacances de jeunes envoyés à Rostock durant les étés des années soixante et soixante-dix, les échanges portent actuellement sur des rencontres d'artistes peintres, de musique avec la chorale de la Jeune France et également des jeunes adultes handicapés car, et c'est le but de nos échanges, nous sommes tous amenés à vivre ensemble. »[Note 3]
Depuis, les dunkerquois participent régulièrement au festival du cirque Fantasia de Rostock dont les membres participent réciproquement au festival de la « Mouette rieuse ». A cet aspect culturel très dynamique comme nous le détaillerons ci après s’ajoute une coopération scolaire poussée. L’université du littoral est ainsi partenaire de l’université de Rostock tandis que des échanges ont régulièrement lieu entre le lycée de l’Europe et le Goethe Gymnasium. [Note 4]
Retour sur les faits marquants des six dernières années :
Depuis 2007 et « Dunkerque l’Européenne », la coopération culturelle entre Dunkerque et Rostock bat son plein. C’est ainsi que dans le cadre de Dunkerque l’Européenne, la cité de Jean Bart a pu accueillir une exposition commémorant le jumelage. Participèrent également aux festivités la chorale Shantykor à l’occasion de la Citadelle en Bordées où le cirque Fantasia de Rostock pour un spectacle dans les rues de Petite-Synthe. Du côté plus formel, la ville de Rostock participa à un séminaire sur l’enseignement des langues. [Note 5] Ce fut également l’occasion pour les maires des deux communes de renouveler les vœux de jumelage.
En 2008, ce sont des artistes dunkerquois qui se rendirent en Allemagne autour d’une exposition mettant en valeur le patrimoine portuaire commun aux deux villes. Ce séjour souligne la vitalité de ce type d’échange avec des artistes « sur la même longueur d’onde » qui réalisent un travail permettant à la fois de faire « avancer le travail artistique » et de maintenir le lien, la connexion entre les deux villes. C’est ce que soulignait notamment le président de la Plate Forme Marc Dumoulin, mettant en avant l’importance du soutien des pouvoirs publics locaux. [Note 6]
En 2009, et comme en échos aux célébrations des 20 ans de la chute du mur de Berlin, le franco-allemand fut également bien présent. A Petite-Synthe, commune de la communauté urbaine de Dunkerque, les collégiens furent au centre de la commémoration. Sous l’initiative de la maison de l’Europe présidée par Gracienne Damman chaque classe des collèges Jean Zay et Lucie Aubrac réalisa des dessins qui furent apposés à un mur reconstitué sur le parvis de la mairie et symboliquement détruit le jour des 20 ans de la chute du mur, le 9 novembre. [Note 7]
Deux ans plus tard, en 2011, Dunkerque accueilli l’exposition Klaps, fruit d’une coopération commencée en 2007 par la Plate-Forme, une association dunkerquoise, et l’école des beaux arts de Rostock. Avec le soutien de la communauté urbaine, es artistes allemands purent venir exposer leurs œuvres dans le Nord. Une coopération artistique transfrontalière que la Plate-Forme entend bien poursuivre et élargir.
Enfin et comme un retour aux sources, la mer est au cœur de la relation entre les deux ports en cette année 2013. Dans le cadre de Dunkerque capitale régionale de la culture, Rostock n’a pas été oublié. Un des hauts lieux de cette année d’événements est ainsi le cargo culturel Stubnitz baséà Rostock et qui a accueilli jusque mi-juillet nombre de concerts, conférences et expositions. Les artistes de la ville hanséatique sont également bien représentés au sein de diverses expositions.
L’illustration la plus flagrante de ce retour à la mer est certainement le projet « Ohé la Jeunesse » porté par l’Ofaj (office franco allemand pour la jeunesse) et organisé par Communauté Urbaine de Dunkerque avec le soutien de la région, du Europäisches Integrationszentrum de Rostock, de l’école de la 2ème Chance de la Côte d'Opale
et l’AWO-Sozialdienst de Rostock. Ce projet qui s’est déroulé en juillet a permis à un groupe de jeunes français et allemands de vivre une expérience interculturelle très forte en passant du temps à Rostock avant de rejoindre Dunkerque à bord du voilier J.R. Tolkien. Un trajet permettant de prendre conscience d’une amitié commune renforcée par une histoire maritime partagée, comme le présente le site de l’Ofaj sur lequel vous pouvez trouver plus d’informations. [Note 8]
Avenir du jumelage et jumelage en ligne
Le site de la ville de Dunkerque présente brièvement chacun de ses jumelages. On peut également y trouver des informations sur certains projets du passé en fouillant les archives. Du côté allemand Rostock est jumelé avec de nombreuses communes et présente également chaque jumelage sur son site internet.
Etant donné la relation trilatérale qui existe avec Rostock et Krefeld, le développement d’outils en ligne présente un potentiel certain pour faciliter les échanges, mutualiser les efforts et développer des initiatives communes. Cette mise en commun des efforts encouragée par Nord Europe pour renforcer le dynamisme du jumelage entre de plus dans la stratégie internationale de Dunkerque, en tant que ville au cœur du GECT (groupement européen de cohésion territoriale) Flandre Occidentale – Dunkerque – Côte d’Opale et dont un des objectif est la mise en réseau de ses membres.
Les occasions pour la coopération physique ne manquent pas entre ces deux villes de sport et d’histoire que sont Dunkerque et Rostock. Premier exemple autour du sport où le handball est populaire et où le cyclisme connaît dans chaque ville un engouement certain (4 jours de Dunkerque, le sprinter André Greipel étant originaire de Rostock…). Autour de la culture, le carnaval, les géants, le patrimoine maritime sont autant d’éléments autour desquels les habitants peuvent se retrouver. Au vu de l’enthousiasme suscité par la récente escale à Dunkerque d’une partie des navires de la Grande Armada de Rouen, des échanges autour du Hanse Sail (un rassemblement annuel de grands voiliers et bateaux musées à Rostock) pourraient par exemple être prometteurs. Le jazz est un autre domaine de coopération culturelle possible, Rostock accueillant un festival annuel et Dunkerque étant un centre régional pour ce genre musical.
Quentin Boulanger
Co-fondateur de JeL – JumelagesEnLigne
Image: drapeaux de Rostock et de l'Allemagne
[Note 1] : Dunkerque et Rostock regardent l’avenir dans la même direction, La Voix Eco, 03/10/2007 http://www.lavoixeco.com/actualite/Bassins_d_emploi/Littoral/Dunkerquois/2007/10/03/article_dunkerque_et_rostock_regardent_l_avenir.shtml
[Note 2] : Dunkerque – Rostock – Krefeld : un demi siècle d’échange franco-allemands. http://www.ville-dunkerque.fr/culture/les-archives-municipales/dunkerque-rostock-krefeld-un-demi-siecle-dechanges-franco-allemands/
[Note 3] : Dunkerque – Rostock, déjà un demi-siècle, La Voix du Nord, 30/10/2009 http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Dunkerque/actualite/Secteur_Dunkerque/2009/10/30/article_dunkerque-rostock-deja-un-demi-siecle.shtml
[Note 4] :http://ec.europa.eu/france/pdf/20ans-dunkerque-et-rostrock_fr.pdf
[Note 5] : http://www.ville-dunkerque.fr/espaces-dedies/presse/dossiers-de-presse/dunkerque-leuropeenne-2007/calendrierprogramme/
[Note 6] : De Rostock à Bamako, Le Journal des Flandres, 29/06/2011 http://www.lejournaldesflandres.fr/actualite/Sortir/2011/06/29/de-rostock-a-bamako.shtml
[Note 7] : Dunkerque – Rostock, déjà un demi-siècle, La Voix du Nord, 30/10/2009 http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Dunkerque/actualite/Secteur_Dunkerque/2009/10/30/article_dunkerque-rostock-deja-un-demi-siecle.shtml
[Note 8] : http://50ans.ofaj.org/50projekte/ohe-la-jeunesse